Jacques le petit lézard géant 2. Jacques a plein d'amis

J acques est enfin tranquillement installé chez sa mamie et coule des jours heureux. C'est sans compter sur le voisin qui, apercevant l'étrange animal (un crocodile ? une tortue ?) fait appel à des hippies spécialisés dans le sauvetage et la réinsertion d'animaux sauvages dans un milieu fait sur mesure. Kidnappé, puis relâché dans un champs avec pour seul compagnon un zébu, Jacques n'aura de cesse de vouloir retrouver sa bienfaitrice (encore une fois). Durant sa quête, il fera la connaissance de gens plein de bonne volonté, qui ne vont pourtant pas lui faciliter la tâche. Dans l'ombre le danger rôde : l'armée, malgré son récent échec, continue la recherche de la bête anormale en employant les gros moyens.

Enfin, Jacques est de retour. C'est que sa bonne humeur et son innocence sont contagieuses. Si ce deuxième tome n'apporte pas d'originalité flagrante à la série, la lecture des aventures du petit (pardon, du géant) lézard demeure toujours aussi plaisante. La dimension absurde des situations et des dialogues incite comme toujours au rire, tout en sachant rester à portée des plus petits. Le gentil héros atypique continue d'apprendre les choses de la vie par l'intermédiaire d'individus généreux, souvent désarmés par sa naïveté.

Les personnages secondaires se révèlent fort sympathiques bien que totalement caricaturaux. Qu'ils sont délicieux ces hippies (trop ?) engagés, ces enfants futés et ces soldats ahuris. Ridicules ou attachants, tous sont prétextes à sourire. L'armée, déjà présente dans l'opus précédent, est la plus sujette aux moqueries. Toujours avec un temps (neurone ?) de retard, elle traque l'abomination de la nature qu'elle a créée, de manière plus clownesque que professionnelle. Car Jacques le petit lézard s'apparente à une véritable représentation de cirque où s'enchaînent les dompteurs (les amis), les comiques (l'armée donc), les acrobates (pour libérer les animaux les hippies sont prêts à tout)...

Le dessin burlesque accompagne toujours aussi bien ce petit bout de reptile et ses camarades. Cette œuvre prête avant tout au sourire et le mignon y est aussi présent que l'absurde. Cette série gentillette conserve une qualité certaine : s'adresser aussi bien aux adultes ayant gardé une âme de bambins qu'à leur progéniture. Bref, la lecture plonge celui qui sait se laisser transporter dans un petit monde de poésie enfantine. Encore faut-il savoir, tel Jacques, s'émerveiller devant le simple vol d'un papillon.

Lire la chronique de Jacques le petit lézard géant #1

Moyenne des chroniqueurs
7.0