Trésor (Durbiano) Trésor

C hristine, jolie jeune fille, tombe amoureuse de Michel, étudiant auprès de son père, célèbre professeur d'archéologie à la Sorbonne. Elle est pourtant loin de se douter que cette relation est très intéressée car le garçon convoite un précieux parchemin qui pourrait le mener sur la piste d'un trésor légendaire. Mais la jeune fille et le vieil homme ne se laisseront pas duper si facilement.

Troisième titre de Lucie Durbiano publié dans la collection Bayou après Orage et Désespoir et Le Rouge vous va si bien, Trésor est un album à aborder comme une ballade dans le Paris des années 50. Avec une profonde naïveté à la fois dans le trait et dans le choix des couleurs, l'auteure entraîne le lecteur à suivre cette course au trésor sur fond d'intrigues amoureuses. Durbiano prend un plaisir certain à décrire les relations, à la fois simples et compliquées, vécues au sein de ce petit groupe de personnage. Construit à la manière d'une pièce de théâtre, l'histoire se déroule en plusieurs actes, parsemés de multiples rebondissements et retournements de situation.

Bien que ce choix dans la structure narrative soit propice à donner un certain rythme au récit, ce dernier souffre de longueurs, particulièrement en ce qui concerne les dialogues. Ils alourdissent trop souvent le propos et en diminue fortement l'intérêt, étirant inutilement la trame de l'histoire. Les chassés croisés entre les situations, celles liées à la quête de l'objet et celles illustrant les différentes amourettes, finissent par perdre de leur lisibilité, le lecteur ne sachant plus très bien où se situe le fil conducteur.

Trésor est un album dont la lecture est assez agréable grâce à la légèreté de son sujet et du ton employé. L'auteure est fidèle à son style immédiatement identifiable qui repose sur un trait d'une grande simplicité et l'emploi de couleurs vives. Ils donnent à l'ensemble une indéniable fraîcheur qui ne font pourtant pas oublier la volubilité excessive de certains passages, ni le fait que l'histoire aurait peut-être gagné à être plus courte.

Moyenne des chroniqueurs
6.0