The bridge (Kœniguer)

I rak, Région de Kerbala. Embusqué dans un village à l’abandon, un corps de marines doit intercepter un groupe de terroristes dans une des régions les plus sensibles d’Irak. Parmi eux, le caporal Enrique Chavez de retour d’une permission exceptionnelle. C’est au cours de cette mission périlleuse que Chavez va se remémorer ses cinq jours passés dans son pays - les USA - et les soucis familiaux auxquels il a dû faire face.

Dans ce one shot, Michel Koeniguer, à la fois scénariste et dessinateur, a su évoquer deux mondes très différents de prime abord mais réunis sur un champs de bataille depuis déjà quelques années. D’un côté, l’Irak, un pays dévasté par la guerre et ses attentats où l’auteur y raconte le quotidien de soldats américains. De l’autre, les Etats-Unis, rongés par l’insécurité latente et la violence des rues. Enrique Chavez est le témoin privilégié de ce parallèle entre les horreurs commises en temps de guerre et la criminalité urbaine.

The bridge aurait bien mérité un second opus de manière à développer des points et même des personnages qui paraissent quelquefois survolés. Tout y est très rapidement exposé, trop peut-être, même si cette concision ne nuit en rien au déroulement de l’intrigue.

Côté graphisme, l’action qui prédomine tout au long de l’ouvrage est parfaitement bien rendue grâce à des couleurs vives et un dessin des plus réalistes. Les scènes d’assaut et de combat sont frappantes de vérité et bien souvent explosives. Au final, The bridge est une histoire bourrée d’action, de réflexion, bref, un traitement moderne et percutant d’un sujet d’actualité.

Moyenne des chroniqueurs
7.0