Star Wars - Jedi 6. Qui-Gon & Obi-Wan

Q u'il s'agisse d'arrêter des pirates de l'air, de débarrasser une planète d'une créature envahissante ou d'arbitrer un conflit où les apparences sont parfois trompeuses, Qui-Gon Jinn et Obi-Wan auront fort à faire pour mener à bien leurs missions et faire triompher les principes de la République.

Le sixième volume de cette série Jedi délaisse le personnage passionnant et ambigu de Quinlan Vos pour s'intéresser à Qui-Gon Jinn et à son jeune padawan. Cet album, à travers ses trois récits, comble une attente : celle de faire plus ample connaissance avec ce Jedi apparu dans la Menace Fantôme, différent du fait de son caractère indépendant et têtu. Il n'hésite pas à aller contre les décisions du Conseil pour former le jeune Anakin. Sa foi dans la Force le pousse parfois à s'opposer aux autres Jedi sur les moyens à employer pour atteindre un objectif.

Pourtant, ces trois récits ne tiennent pas leurs promesses. La faute en revient parfois au dessin, comme c'est le cas avec Aurorient Express dont le style s'adresse à un public plus jeune. Le trait de Lucas Marangon occulte totalement le côté potentiellement dramatique de l'histoire. À d'autres occasions, comme par exemple dans Dernier Combat sur Ord Mantell, c'est le scénario qui n'est pas à la hauteur du reste de la saga. Le dernier récit, très court, se révèle plutôt anecdotique et semble dépareiller au sein de cet album. Il aurait mieux trouver sa place dans la revue La Saga en BD, qui a pour habitude de recycler des courtes histoires aussi diverses que variées, et de qualité souvent moindre par rapport aux publications cartonnées. Pour autant, ces trois aventures mettent en avant le personnage complexe de Qui-Gon Jinn ainsi que sa manière d'appréhender les évènements et de gérer les situations délicates et trompeuses.

Le sixième volume de Star Wars Jedi a le mérite de mettre en lumière ce Jedi emblématique, mais de manière qui malheureusement finit par apparaître maladroite. L'album reste très en deçà des précédents, tant au niveau graphique qu'au niveau du fond. Le personnage torturé de Quinlan Vos y était bien plus passionnant et traité plus en profondeur.

Moyenne des chroniqueurs
4.5