Pen Dragon 1. Tome 01

L es Thunders, chasseurs de dragons, trouvent généralement refuge dans le village d'Armori. Mais se lancer dans le métier contient des risques, le père de Pen y perdra la vie en tentant de sauver sa femme d'une grave maladie. Plus tard, le jeune garçon ôte malencontreusement la vie à un dragon blanc. De retour chez lui, ce n'est qu'après son arrestation par les autorités locales qu'il réalise la gravité de son acte. A cause de lui, la petite communauté s'expose à une terrible malédiction...

Comme beaucoup, l'auteur et dessinateur Mika s'est pris de passion pour la bande dessinée japonaise en lisant les premiers tomes du cultissime Dragon Ball. Après avoir usé suffisamment de crayons pour produire sa propre histoire, il contacta de nombreux éditeurs asiatiques avant d'en revenir au marché français et présenter les aventures de son héros par l'intermédiaire de Shogun.

Clairement inspiré de l'œuvre de Toriyama et du second grand classique contemporain du shônen Naruto, Pen Dragon commence dans un petit village en pleine nature : montagnes, déserts... Le design des personnages ne cache pas non plus sa parenté avec ses illustres prédécesseurs : Pen a des airs de Naruto, Guenny est un clone de Suzuka et Merluin se révèle rapidement être l'alter-ego de Tortue Géniale. Sans oublier les ennemis qui évoquent grandement les adversaires de Son Goku et compagnie.

L'ensemble s'avère très lisible même si l'action reste un peu trop simpliste par rapport à l'effort fourni dans les productions concurrentes. Les affrontements sont en effet fluides mais plutôt rapides. Les fonds détaillés alternent assez régulièrement avec les situations se déroulant exclusivement en premier plan, ce qui évite l'aspect de vide permanent que procurent certains univers de manga.

Le principal défaut apparaît assez tôt à la lecture. A force d'emprunter ici et là, jamais le scénario ne s'affirme véritablement ni se distingue de ses illustres aînés. Si les nombreux clins d'œil ne font pas non plus basculer la saga dans la parodie et même si l'humour habituel des shônen fait toujours sourire saga après saga, ce premier volume ne réussit pas à se dégager de la masse et souffre d'une difficile comparaison avec les œuvres sources. Peut-être la seule originalité d'être une production française lui permettra de se fairen une place au sein du lectorat ciblé. Pen Dragon, ne semble en tout cas pas parti pour devenir un incontournable.

Moyenne des chroniqueurs
6.0