Gold Digger 1. Tome 1

M uthia, légendaire cité aujourd'hui envahie par les eaux, cache un mystérieux trésor. Celui-ci permettra aux trois sœurs Digger de remporter face aux DNA Helix un concours du meilleur aventurier. Mais un djinn apparaît et bouleverse leur vie, alors qu'une des filles découvre des bribes de son passé qu'elle n'avait jamais imaginé...

Les éditions Wetta débarquent sur le marché des bandes dessinées étiquetées manga avec leur label Chokinei. Ce dernier propose en réalité des comic-books inspirés du style asiatique, donc colorisés et signés par des auteurs américains mais s'inspirant du coup de crayon et de l'approche scénaristique par les productions du pays du soleil levant. La collection est inaugurée avec Gold Digger de Fred Perry. Démineur pendant la Guerre du Golfe, ce dernier réalise qu'il a un certain don pour le dessin lorsqu'il offre à ses camarades des croquis de demoiselles aux formes plutôt généreuses. Les magazines masculins étant interdits lors des campagnes, il se met à échanger ses créations et perfectionne ainsi son art. Rentré au pays sain et sauf, il décide d'exploiter ses aptitudes et choisit de féminiser quelques héros et personnages bien connus, d'Indiana Jones à Blanka de Street Fighter 2. Lui vient ensuite l'idée de créer une fille guépard, puis de construire toute une histoire autour d'elle.

La saga comprend en tout une mini-série, une cinquantaine d'opus en noir et blanc et une série couleur qui date de 1999. Ce premier volume reprend la version colorisée mais lance maladroitement le lecteur dans une aventure en cours. Difficile d'entamer la lecture dans ces conditions, même si les personnages principaux apparaissent rapidement.

L'influence des manga n'est pas si flagrante. Elle se ressent légèrement dans les mensurations des protagonistes et les yeux trop grands au dessus de nez effilés. Mais les jolies formes, les références et parodies sont souvent présentes dans les bd américaines. De plus le mélange des thèmes et la colorisation laser est typique des comic-books. L'histoire est quant à elle peu prenante, assez décousue. Les dialogues surchargent certaines scènes jusqu'à devenir envahissants et sont rarement indispensables. L'humour est certes bien présent mais assez navrant. Une somme de défauts pour une O.V.N.I dont l'entrée en matière qui ne soulève aucun enthousiasme particulier.

Moyenne des chroniqueurs
4.0