Sin 1. Tome 1

D ans un parking souterrain, deux gardes du corps d'un chef yakuza sont surpris par un blondinet calme et sûr de lui qui les prévient de stopper leurs agissements liés aux esprits malins qui les infectent. Sur la défensive, les malfrats tentent de s'en prendre à lui bien qu'il les repousse facilement. Dépassé par la situation, le supérieur des deux sicaires propose un emploi à son adversaire. Ce dernier est subitement poignardé par l'un des hommes de main alors que ses partenaires surviennent, bien décidés à chasser les démons qui se nourrissent des péchés des mafieux...

Hwan Kim est davantage populaire en Corée qu'en France, même si plusieurs de ses œuvres sont parvenues jusqu'à nous ( Demon King, Warcraft ... ). Dans son manhwa Sin il asssure lui même le scénario et les illustrations, en combinant une histoire de type fantastique à un dessin très réaliste, jouant fortement sur les contrastes comme un écho au manichéisme ambiant. L'ensemble reste toutefois assez similaire aux nombreuses productions du genre.

Les caractéristiques physiques et comportementales des personnages principaux sont des plus classiques. Le calme et effacé Sung Jin voué à la prêtrise qui exorcise contre l'avis de la papauté, le ténébreux Sunwoo Da Mi contient en son corps un dangereux démon dont il puise la force, et la jolie Gu Miho s'avère être un esprit allié et ultra-protecteur. La saga explore le combat entre les forces du Bien et du Mal en époque contemporaine, où les vilains spectres se servent des vices des humains pour les habiter et aggrandir la liste de leurs méfaits. Seulement les hôtes ne sont pas toujours les pire crapules qui soient, et le trio de héros devra apprendre dès ce premier volume à gérer au cas par cas les possessions.

Autant l'histoire gagne en intérêt dans la première moitié, autant la deuxième retombe comme un soufflé à la sortie du four. Si les affrontements brutaux du début plongeaient immédiatement le lecteur dans le récit, les explications et flash-backs qui suivent la rencontre avec Chang Hee Sun ralentissent l'ensemble trop lourdement . Certes l'auteur a besoin d'éléments scénaristiques pour étoffer l'action mais il finit par l'étouffer avant un final tardif qui perd toute son ampleur.

Moyenne des chroniqueurs
6.0