Honey Bitter 3. Tome 3

S huri craint encore de s'engager dans une nouvelle relation sentimentale après son aventure avec Riki. La violence avec laquelle il lui faisait l'amour et la tournante qu'elle a évitée l'ont traumatisées. Alors que Yôta est éperdument amoureux d'elle et lui a fait part de ses sentiments, elle évite le sujet en se concentrant sur l'affaire qui prouverait que le petit ami de Minori la trompe. Cette dernière ne cache pas que Yôta lui plaît.

Honey Bitter fait s'entrecroiser les affaires de coeurs, aussi bien des personnages qu'au travers des enquêtes qu'ils doivent mener. Et si les dialogues envahissent encore les cases, le récit s'avère bien plus touchant dans ce troisième volume.

Le travail de Shuri lui semble la solution pour oublier ses blessures profondes. Mais comme un boomerang, les dossiers, filatures et arrestations font ressurgir les vieux démons. Elle côtoie professionnellement celui qu'elle déteste le plus au monde après qu'il lui ait volé son innocence et un autre qui l'aime mais que sa meilleure amie souhaite séduire.

Au fil de ce tome, Shuri apprend à prendre du recul face à ses appréhensions et envisage de recommencer une relation durable. Elle avance à tâtons, et Yôta se montre compréhensif et patient. Mais elle a peur qu'il se lasse, ou que son pouvoir lui révèle un jour qu'il ne l'aime plus.

Les pérégrinations de l'équipe sont clairement en retrait et ne servent qu'à renforcer les interrogations intérieures de l'héroïne avec des scènes qui remettent en question sa manière de voir les choses et bousculent ses sentiments. Le titre devient alors une romance moderne et adulte, qui va du pire au meilleur.

Les dialogues et pensées mériteraient d'être plus concis, à la fois pour alléger le récit mais aussi parce que les réflexions semblent trop structurées pour passer pour des pensées soudaines. Le dessin colle parfaitement à l'ambiance, avec des traits très féminins qui rendent les femmes irrésistibles au moindre sourire et les hommes presque androgynes.

L'auteur parle ici de confiance et livre une oeuvre plus émouvante que précédemment.

Moyenne des chroniqueurs
6.0