Les enfants du crépuscule 2. Vent de panique
T
rois mois après l’arrestation de Polo et des membres du comité des hybrides, Kramer, le gouverneur fraîchement élu qui souhaite éradiquer les monstres est lui-même enlevé. Le trouble s’installe dans les deux camps, et Trimarkos, le célèbre fabricant de morts-vivants, espère en profiter pour accéder au pouvoir.
Après un premier tome plutôt centré sur les aventures d’Alice et de ses compagnons en quête d’un remède pour le jeune Polo, celui-ci met clairement l’accent sur l’aspect politique, déjà sous-jacent il est vrai dans Peur sur la Ville. Les différents clans sont vus de l’intérieur, avec comme il se doit des luttes de pouvoir entraînant des actions parfois contraires à l’intérêt du groupe. Classique, mais distrayant, essentiellement grâce à la présence de Trimarkos, le seul personnage un peu ambigu parmi des individus présentés dans l’ensemble de façon très simpliste.
On pourrait globalement faire la même observation pour l’ensemble de l’album et c’était déjà le cas pour le premier volet. Sans être spécialement ennuyeuse, cette série manque cruellement de piquant, d’un thème ou d’un personnage accrocheur. C’est parfois le graphisme qui vient en soutien dans ce cas hélas trop fréquent mais celui-ci est lui-même très passe-partout, peu expressif et pauvre en décors, complètement focalisé encore une fois sur le personnage de Trimarkos, tellement hideux qu’il capte le regard sur chacune des planches où il apparaît.
C’est un argument un peu maigre pour persévérer dans une série pour laquelle on commence à pressentir le happy-end quasiment obligatoire. C’est d’ailleurs une bonne chose vis-à-vis d’une cible assez jeune qui y trouvera sans doute plus son compte qu’un amateur averti.
5.0