Tessa agent intergalactique 4. Cosmolympiades
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ne fois n'est pas coutume, cette nuit, Tessa n'embarquera pas pour une nouvelle mission d'A.I. Elle est en effet attendue pour participer aux 290.376ème Cosmolympiades organisées par Zeus et son équipe. Elle devra se mesurer à six autres agents de même grade qu'elle au cours de douze périlleuses épreuves. De nature sportive, la compétition ne devrait pas lui faire peur. À moins que le Sidéral Killer ne profite de l'évènement pour refaire parler de lui ?
Cette quatrième aventure de Tessa peut être décomposée en trois parties d'inégales factures. La première fait suite directe au tome précédent et invite à suivre, le temps d'une journée, les déboires amoureux et autres petits tracas de la vie quotidienne d'une adolescente. Loin d'être palpitant, ce passage aux accents de sitcoms permet surtout de rendre l'héroïne plus humaine et sympathique ou pas. Suite à cela, sa troisième nuit en tant qu'A.I. débute avec la visite du musée des Agents, introduisant de fait le premier volet du spin-off de la série. On assiste ensuite aux préparatifs et au déroulement des fameuses Cosmolympiades. Compte tenu d'un intérêt pour la série inversement proportionnel à la place qu'elles occupent dans l'album, celles-ci font surtout figure de prétexte pour jouer la carte de l'humour. Ainsi, entre les querelles des Dieux de l'Olympe, les Pétéyiis fanatiques de Tessa et les épreuves qui tendent à ridiculiser cette dernière, le lecteur a de quoi se dérider les zygomatiques. Le temps d'arriver aux dix dernières pages qui recentrent enfin l'intrigue sur le Sidéral Killer et relancent, par la même occasion, la série. Le cliffhanger de fin incitant, bien entendu, le lecteur à acheter la suite. Cosmolympiades s'impose donc comme un album de transition vers un scénario que l'on espère plus sérieux, tout du moins plus intrigant.
Graphiquement, Louis se surpasse une nouvelle fois avec un découpage toujours plus dynamique. La lecture se veut donc fluide et particulièrement rythmée, notamment durant les scènes d'actions et de courses. Un soin supplémentaire a été apporté au visage de l'héroïne la rendant plus expressive et grimaçante que jamais. La relative pauvreté des décors, imposée par les lieux, est compensée par un formidable bestiaire composé par le dessinateur : minotaure, chimère et autres harpies tout droit sortis d'un livre de mythologie sont au programme ! En ce qui concerne la mise en couleurs, Sébastien Lamirand fait une fois de plus un travail de qualité avec l'outil informatique.
N'ayant nulle autre prétention, pour le moment, que de divertir, Tessa atteint son but avec une quatrième aventure plaisante à lire. Au vue de la tournure des évènements à la fin de Cosmolympiades, la seconde moitié de la première saison devrait réserver son lot de surprises. À suivre donc...
>> Chronique de Tessa, Agent Intergalactique #1, Sidéral Killer
>> Chronique de Tessa, Agent Intergalactique #2, Les Dix Dalles du Labyrinthe
>> Chronique de Tessa, Agent Intergalactique #3, Beau Comme Un Diyo
>> Chronique de 42 Agents Intergalactiques #1, Nitaar
6.0