Lone Wolf & Cub 18. Le crépuscule des kurokuwa
O
gami Itto souhaite maintenant rejoindre Edo, la capitale. Là-bas il espère pouvoir se venger une fois pour toute de Yagyu Retsudo. "Chasse-le, tue-le avant la fin du mois...ou ta tête tombera" déclare le Shogun alors qu'il intervient personnellement et pour la première fois dans le duel entre le vieux conspirateur et l'ancien bourreau. Bien des adversaires attendent encore le ronin et son enfant sur la route...
Au tome 18, plus besoin de présenter cette excellente oeuvre qui a déjà fait ses preuves. Alors que l'édition française promet encore au lecteur dix tomes, la qualité du récit, du coup de crayon et de l'atmosphère historique est-elle toujours au rendez-vous aux deux tiers du périple ? Le schéma narratif redondant n'est-il pas lassant ?
Et bien non, la saga se porte à merveille et ce volume ne dénote pas par rapport aux précédents. L'interminable fuite du héros connaît encore bien des épisodes : la plus haute autorité du pays lasse du problème, la rencontre avec un village usé par la sécheresse, le quotidien d'un enfant dans les traces de son père et la réunion d'anciens amis assez particuliers...
Le contraste entre les lieux détaillés, les paysages magnifiquement représentés et les seconds plans vides lors des combats est toujours aussi frappant. S'alternent parallèlement le rythme d'action et les dialogues, avec beaucoup d'échanges de coups sans mots et vice-versa. Les grandes discussions n'ont pas leur place lorsque l'on joue sa vie, et les duels sont rapides et mortels.
Kazuo Koike offre encore une fois un panel d'ennemis originaux, avec cette profondeur qu'il sait tant donner à ses personnages et qui fait la noblesse des adversaires bientôt victimes d'Ogami. Même les soldats insigniifiants ne sont pas cantonnés à rester dans l'ombre des grands. Le travail de recherche à côté du récit se fait une fois de plus ressentir : les détails du cortège du shogun, ses troupes personnelles etc...
Goseki Kojima illustre à merveille les villes comme la campagne, la mer comme la montagne. Les affrontements sont vifs tout en étant clairs et précis. Les grandes cases subliment les décors, les plus minces font place aux textes.
Encore une fois la collaboration du duo donne un résultat convaincant, pour un tome important qui se dévore plus vite que son apparence pourrait le laisser imaginer.
8.0