Nil 1. Les barbares

E n Egypte Antique, dans un petit village au bord du Nil. Un groupe de jeunes enquête sur une mystérieuse épidémie qui décime la population alors que des envahisseurs menacent le pays.

Le titre est laconique mais explicite : l’imaginaire collectif est suffisamment peuplé d’histoires étranges et d’aventures palpitantes ayant pour cadre ce fleuve pour que cette nouvelle série bénéficie d’emblée d’un a priori favorable. Impression trompeuse car ce premier tome s’avère assez creux, victime d’une première partie consacrée à la présentation du contexte et des nombreux personnages, et par la suite d’une histoire survolée à la va-vite pour tenir en 48 planches. Le parti-pris de ne faire intervenir que des jeunes gens limite aussi la portée de l’intrigue, trop simpliste pour intéresser des lecteurs aguerris.

L’approche graphique est en revanche amusante : à première vue, on a l’impression que tous les personnages sont directement issus de hiéroglyphes. Epaules larges et hanches étroites, presque toujours de profil, faciès caricaturaux : Didier Garguilo recycle tous les codes pour les fondre dans un style très épuré mais qui s’avère finalement très lisible et pas aussi statique qu’on aurait pu le craindre. La colorisation est elle-même assez douce et contribue à atténuer quelques difficultés rencontrées ça et là, notamment pour des postures ou des proportions.

Trop léger pour satisfaire un public exigeant, Nil se destine avant tout aux jeunes lecteurs, qui apprécieront à la fois l’aspect didactique et l’enquête policière abordable. La série est prévue en trois tomes.

Moyenne des chroniqueurs
4.0