Lovely Complex 1. Volume 1

R isa et Atsuhi ont tous deux quinze ans, elle est aussi grande que lui est petit. Complexés à cause de leur taille, ils s’entendent comme chien et chat et ne parviennent pas à trouver l’âme sœur. En désespoir de cause, ils décident de s’entraider pour vaincre leurs inhibitions et l’évidence va s’imposer aux yeux de tous (mais pas forcément aux leurs) : ils sont faits l’un pour l’autre !

Lovely complex
est un pur shojo : ce n’est pas la peine d’aller y chercher de l’action, du suspense, de l’angoisse, des serial-killers, des combats intergalactiques ou des monstres sanguinaires mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas intéressant. Les plus rétifs au genre y verront des bluettes pour adolescentes écervelées, des enfantillages énervants, des personnages stupides. Les autres, débarrassés de tout a priori, prendront sans doute un certain plaisir à parcourir ce manga très populaire au Japon.

Romantique comme il se doit, cette série est également bien écrite, et ce qui n’est pas forcément prévu, elle est plutôt drôle. Le coup du duo mal assorti, archi-connu mais souvent efficace, est propice à des situations cocasses qui assurent un rythme soutenu, ingrédient de base de toute comédie réussie. Bien sûr, chacun essaye de caser l’autre avec le parfait stéréotype de l’élève inintéressant, beau gosse timide ou première de la classe sans conversation. Classique, encore une fois, mais bien soutenu par un dessin léger qui souligne le comique des situations : il ne se passe en fait pas grand chose mais on ne s’ennuie pas… pour l’instant.

Le concept est en effet assez mince et fait craindre un essoufflement rapide : on ne voit guère comment la jeune mangaka a pu tenir 16 tomes sur un flirt non consommé. Néanmoins, dans le genre « Quand Harry rencontre Sally au lycée », Lovely Complex est plutôt bien parti et devrait s’imposer facilement parmi les shojo.

Moyenne des chroniqueurs
6.0