Les exilés d'Asceltis 1. Messager blanc

8 000 ans avant que ne débute la quête d'Elya la Sylve, les Naabdirs furent chassés du continent par les guerres Corgones. Peu trouvèrent refuge dans l'Archipel fleuri d'Aloy Nihib et survécurent ainsi à cet exode. Tolérés par les autres peuples, les rescapés coulèrent des jours paisibles sur cette terre d'exil, mais l'arrivée mystérieuse d'un bébé albinos, vraisemblablement envoyé par Obion, Dieu Naabdir agonisant, sema le trouble dans l'esprit des Anciens. Comment interpréter la venue de cet enfant ? Faut-il revenir sur Asceltis ou rester sur l'Archipel ?

Ces derniers temps, la tendance éditoriale est aux spin-off, ainsi la parution des Exilés d'Asceltis, dont l'action est antérieure aux Brumes d'Asceltis, ne surprend pas vraiment. Toutefois, bien que l'univers créé par Jarry & Istin, sans être foncièrement original, pourrait se révéler intéressant à développer, on doute de l'intérêt de cette série dérivée. Doutes confirmés à la lecture de Messager blanc...

Première constatation, le synopsis est trop classique. Si dans la série mère l'excellente narration de Nicolas Jarry parvient à combler cela, on ne peut pas en dire autant cette fois-ci. Le scénariste a décidé que l'histoire serait contée à quatre enfants par un Vénérable Naabdir. De fait, le ton employé est quelque peu infantile et les interruptions fréquentes avec pour conséquence de hacher le rythme d'un récit assez désordonné au final. De plus, ce premier tome ne constitue qu'une longue introduction avec présentation des personnages et des différentes intrigues au programme, le tout ponctué de plusieurs rebondissements sans réelle importance. Heureusement, les protagonistes se révèlent particulièrement attachants et la mise en route tardive de l'intrigue principale annonce une suite plus adulte et intéressante.

Graphiquement, le style de Paolo Deplano ne se démarque pas vraiment des autres productions de l'éditeur toulonnais. Pour un premier album, son trait un peu hésitant manque de précision, notamment au niveau des visages et personnages d'arrière-plans, que la mise en couleur propre mais classique de Massimo Malosso ne parvient pas à cacher.

Cette introduction aux Exilés d'Asceltis peine donc à convaincre et captiver le lecteur, en grande partie à cause d'une narration maladroite. Loin d'être indispensable, ce spin-off n'a d'intérêt que pour ceux qui veulent connaître l'histoire des Naabdirs/Naadirs dont fait partie Albian, protagoniste des Brumes d'Asceltis. Espérons que Nicolas Jarry, qui nous a habitué à mieux, saura redresser la barre dans le second tome.

Découvrez également Les Brumes d'Asceltis :

>> Chronique du Tome 1 "La Citadelle Oslanne"
>> Chronique du Tome 2 "Le Dieu Lépreux"
>> Chronique du Tome 3 "Le Roi Akorenn"

Moyenne des chroniqueurs
5.0