Gusgus 1. Les rois du monde

L e petit village de Mallecourt est en ébullition. Le manoir en haut de la colline, abandonné depuis des années s’apprête à accueillir ses nouveaux propriétaires. Il s’agit de Gusgus, 8 ans, de sa maman qui sera la nouvelle bibliothécaire et de son papa qui lui… restera à la maison. Bien sûr le jeune garçon va aller à l’école et se faire de nouveaux copains, mais ses parents le mettent bien en garde : personne ne doit savoir qu’il est mi-enfant mi-fantôme et surtout pas qu’il peut traverser les murs.

Agréable surprise que cette nouvelle série jeunesse : les auteurs ont créé une histoire reposant sur des fondements classiques mais somme toute assez originale. Elle met en scène des enfants sensiblement de l’âge des lecteurs, ce qui fait toujours mouche, mais on y rencontre aussi quelques adultes tels qu’on aimerait qu’ils soient tous. Quel enfant n’a pas rêvé d’un père comme celui de Gusgus (qui lui apprend à voler au dessus du lit plutôt que lui lire calmement une histoire pour l’endormir), ou encore de rencontrer un rat de bibliothèque à la retraite devenu depuis « fantômologue » ? Dans un scénario proche de ceux du Trio Bonaventure, Christian Durieux (par ailleurs dessinateur : Central Park) parvient capter l’attention avec un découpage clair et des dialogues accessibles aux plus jeunes. Dommage cependant qu'il fasse intervenir un peu tard les personnages qui ont donné son titre à l’album (un clin d’œil aux célèbres personnages verts de Deliège ?). Malgré cela, il s’est habilement assuré de la collaboration de Jean-Luc Englebert, dessinateur spécialisé dans le livre pour enfants, au trait tout en simplicité et en douceur.

Avec trois nouvelles séries, Dupuis lance sa toute nouvelle collection Punaise : une BD à lire tout seul dès l’âge de 6 ans. Format légèrement plus petit que l’habituel, agréable et pratique, « 44 planches » classique et une qualité soignée : souhaitons longue vie à cette nouvelle initiative ainsi qu’à la petite sœur : Puceron.

Moyenne des chroniqueurs
7.0