Malédictions

G lenn Ganges est un jeune homme inoffensif.Etudiant-type, il s'enferme chez lui avec des litres de thé pour terminer son mémoire sur les "visions". A tel point qu'il finit lui-même par avoir des hallucinations.

Tel est le point de départ de ce recueil de nouvelles qui traite des malédictions. Incapable de faire un bébé, poursuivi par des étourneaux ou un chien mangeur de mains, Glenn incarne toutes les malédictions de la vie de tous les jours, que l'on appelle "hasards", "coïncidence" ou "jour de guignon". Mais pour Kevin Huizenga ce sont bel et bien des coups du sort qui s'acharnent sur son personnage. Ces courtes nouvelles permettent de voir Glenn dans sa vie de tous les jours, digne suite de Ganges paru chez le même éditeur.

Graphiquement, rien d'extraordinaire. A part l'utilisation de la trame et des ombrages très présents, on pourrait presque parler de ligne claire. Personnages simplifiés au maximum, décor presque inexistants, Huizenga reste dans la ligne classique des auteurs "underground" américains qui privilégient le fond à la forme.

Malheureusement, dans Malédictions, le fond n'a pas de réelle saveur, et il ressort de ce mélange un peu insipide un album sur lequel on ne s'attarde pas, et que l'on oublie rapidement. Dommage.

Moyenne des chroniqueurs
6.0