Le triangle Secret - Hertz 1. Hertz

U ne nuit précédant les évènements racontés par Le Triangle Secret, Martin Hertz apprend la mort d'un vieil homme. Bouleversé par les souvenirs remontant à la surface, Martin décide de dévoiler à son épouse un secret personnel se déroulant en été 43, alors qu'il avait onze ans, et qui influencera toute sa vie.

Parallèlement au Triangle Secret et à sa suite I.N.R.I., Didier Convard comble quelques lacunes de son histoire de la Loge Première par des "spin-off" dont cet album Hertz est le premier à sortir.

L'originalité du Triangle Secret était au départ de présenter une grande histoire à travers les siècles dessinée par des artistes différents. Et même si la série avait ses dessinateurs attitrés Falque, Gine, Wachs et André Juillard, on avait le plaisir de voir quelques apparitions graphiques pour illustrer certaines anecdotes. Ce concept intéressant n'aura pas survécu au premier cycle, Convard ayant appelé cette fois encore l'incontournable Denis Falque pour illustrer la grande partie de l'histoire de Hertz, et André Juillard pour les séquences d'introduction et de conclusion. C'est d'autant plus dommage que, sans surprise liée au dessin, on en arrive à s'interroger sur l'objet de cet album.

Finalement qu'apprend-on avec Hertz ? Rien de bien nouveau, en tout cas rien qui soit lié à l’intrigue principale du Triangle Secret (d'ailleurs reste t'il encore des zones d'ombres indispensables concernant le passé de la Loge Première ?). On peut donc se demander l'intérêt qu'il y a à rajouter des anecdotes çà et là, à moins d'être un fan absolu de cette guerre secrète séculaire. On connaissait les extensions d'univers SF ou Heroïc Fantasy tellement riches qu'ils dépassent le cadre de leur série-mère, voici maintenant le complot souterrain si complexe qu'il nécessite des développements annexes.

Excepté le fait que les dialogues de Convard ne correspondent pas vraiment à ce que l'on peut attendre d'enfants de onze ans, cet album ne présente pas de défauts majeurs qui justifieraient qu'on dise qu'il est mauvais. Mais son attrait reste tout de même très limité. A force de tirer sur la corde, celle-ci fait apparaître ses ficelles. Espérons que le Triangle Secret n'entre pas dans la logique de ces séries à rallonge dont on a cessé d'attendre la fin tellement l'ennui a pris le dessus sur l'excitation des débuts.

Moyenne des chroniqueurs
5.4