Le chevalier au cochon

C ’est l’histoire du chevalier Jeannot Montjoie-Duplantier de la … du Père Bertrand (contentons-nous d’un résumé de son nom à rallonge), qui se rend au château de Camelote où le roi Jean-Pierre organise un tournoi qui lui permettra de recruter les nouveaux chevaliers de la Table Carrée. Il suffit de remplir le formulaire et de réussir trois épreuves. Mais malheureusement son fier destrier piétine les radis de la première sorcière maléfique qu’ils rencontrent et celle-ci le transforme en cochon. Jeannot deviendra ainsi pour sa plus grande honte le premier, et le seul, chevalier au cochon.

Reprendre les thèmes classiques des chevaliers ou des contes de fées pour les tourner en dérision, impression de déjà-vu ? Effectivement, cette démarche est très à la mode en ce moment, dans tous les domaines artistiques. Avec cette nouvelle série à destination d’un public jeune, Appollo (La grippe coloniale) change de registre en développant un univers absurde à mi-chemin entre Sacré Graal et Shrek. Le côté film d’animation, relevé par le dessin simple et imagé de Manu Brughera, et les scènes loufoques, entrecoupées d’interludes éducatifs (« Le saviez-vous ? », découvrez « Quelques vedettes du tournoi de Camelote » ) montrent clairement l’influence des films des Monty Python sur les auteurs. Ce premier album d’une série qui comportera une histoire complète à chaque tome, cherche encore ses marques. Les gags sont assez bien amenés, on sourit franchement à chaque planche, mais il manque le petit quelque chose pour que Le chevalier au cochon devienne une série comparable aux premiers Donjon Zenith.

Moyenne des chroniqueurs
6.0