Aëla 1. Princesse viking
L
e roi Gudruun doit d’ores et déjà penser à sa succession, mais pour son malheur, la nature n’a pas daigné lui offrir un fils. Sa fille Aëla ferait évidemment une bonne reine, mais la loi est formelle : il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de reine à Helluland. Le roi se résigne donc à organiser un tournoi dont le vainqueur deviendra son fils, et par conséquent obtiendra le pouvoir à sa mort.
La preuve est là : les histoires de Vikings font toujours rêver. Drakkars parcourant les flots tumultueux, villages coincés au fond d’un fjord battu par les pluies, guerriers blonds et barbus toujours prêts à se battre. Princesse Viking renferme bien évidemment tous ces clichés, mais aussi bien d’autres trouvailles. Les auteurs ont su construire une intrigue assez originale, en associant des personnages secondaires influant sur le déroulement de la trame principale. Ce qui peut paraître étonnant (les guerriers du lointain orient, le passage sur l’île de Kaleva…), mais aussi parfois déroutant et un peu confus, contribue en définitive à construire une épopée très dense, dont la suite réservera certainement des surprises.
Duval et Bertho lancent ainsi une série encourageante, au dessin très approprié, faisant parfois penser au trait d’Arno dans Alef-Thau. La représentation de la vie quotidienne des vikings étant toujours très crédible, suivre les aventures de la jeune Aëla devient rapidement palpitant, à l'image des sensations éprouvées à la découverte des premiers Thorgal.
6.7