Terre mécanique 3. Urbanica

L e soulèvement des passagers du Mékaton à l’encontre du tyran Finoiseau et ses Forces Spéciales a poussé ce dernier à quitter le paquebot. Dés lors, le Capitaine récupère son poste à bord et y invite la tribu de l’Ours. Au même moment, Edmée, accompagnée de Philéon, part à la recherche de son fils Bruno, lui-même sur les traces de son amie sauvageonne capturée par un robot. Au beau milieu du Pôle Nord, tous se rejoignent dans une cité gigantesque où vivent humains, robots et androïdes… Meccapolis !

Urbanica clôt la trilogie Terre Mécanique débutée en Août 2002 par Fitou & Andreae. Seul aux commandes depuis le second tome, ce talentueux dessinateur découvert avec Mangecoeur termine une histoire rocambolesque sans perdre le lecteur en cours de route. L'intrigue concernant Finoiseau se finit classiquement, tandis que celle portant sur les robots fait preuve d’originalité et arrive à surprendre. Bien entendu, ce dernier volet reste ponctué d’humour et mené par des personnages tous plus attachants les uns que les autres. Toutefois, de légères déceptions pointent le bout de leur nez. Le coté délirant et décalé des premiers tomes est moins présent et la fin de la série, notamment les explications sur les robots, laisse tout de même dans le brouillard. On a le sentiment que l’auteur nous laisse terminer son histoire, ce qui provoque une séparation avec les personnages quelque peu brutale et déconcertante. À moins que ce tome ne soit pas le dernier ?

Le dessin de Jean-Baptiste mériterait certainement à lui seul l’achat de la série. L’élégance caractérise son trait et le style quelque peu rétro qu’il adopte. Aussi à l’aise avec les décors, qu’avec les personnages qu’il rend particulièrement expressifs, il nous embarque facilement dans son univers irréel. Sa maîtrise de la couleur directe n’est pas non plus étrangère à cela et le résultat est tout bonnement superbe.

Après le poétique Mangecoeur, le burlesque Terre Mécanique se termine donc sur un sentiment de trop peu. Il n’en reste pas moins que ce conte moderne est de qualité et mérite d’être découvert.

>> Lire la Chronique du Tome 2 "Antartica"

Moyenne des chroniqueurs
5.5