Sans Dieu 2. L'Antre de la Connaissance

L ongtemps, les dieux ont protégé le monde de Kanel… mais voilà quatre siècles qu'ils sont tous morts. Aussi la horde des envahisseurs Lythons ne rencontre guère de résistance. Pour les Kanéliens, c'est la fin. A moins que cette antique prophétie, qui parle d'un dieu enfermé dans une relique sacrée depuis deux millénaires, ne soit exacte. Pour retrouver la relique et libérer son occupant, une équipe héroïque a été formée sous la direction du Prévôt et de sa fille adoptive Mary, comprenant un guerrier légendaire devenu moine, une prêtresse aux étonnants pouvoirs psychiques, un marin aux allures de troll et un prince Tetche aux compétences de voleur. Les voilà arrivés près de la grande Bibliothèque où ils espèrent retrouver l'incantation qui permettra de libérer la divinité oubliée…

Avant Sans Dieu son premier scénario de bande dessinée, Olivier Hug a écrit quelques dizaines de Livres dont vous êtes le héros, quantité d'autres romans jeunesse et adapté l'univers des Méta-barons en jeu de rôle. L'homme connaît donc tous les ressors du suspense et les univers médiévaux fantastiques.
Sans Dieu respecte scrupuleusement les codes de l'Heroic Fantasy, sans chercher à les révolutionner. L'histoire est très classique : un petit groupe de héros appartenant à des castes et des espèces variées, dotés de compétences complémentaires, connaît des aventures périlleuses en tâchant d'accomplir une mission désespérée. Pour autant, la lecture en est agréable, car le scénariste a su créer des personnages aux caractères tranchés mais non caricaturaux. Chacun possède sa part d'ombre et ses failles, que l'on découvre au fur et à mesure. Le passé des personnages, leur parcours expliquent leurs comportements, et tout cela s'exprime dans des dialogues au ton juste, sans l'emphase ni le parler moyenâgeux complètement artificiels qui gâchent souvent la qualité des séries du genre.
Dommage, le dessin de Denis Medri, qui à défaut d'élégance possède un vrai dynamisme, est desservi par une mise en couleurs qui privilégie les tons bruns, ocres, parme ou verdâtres, jusqu'à saturation.


>> Chronique du tome 1 : La prophétie de la phalange

Moyenne des chroniqueurs
5.0