Amira et les squelettes mexicains

A mira est une petite fille mexicaine qui, comme toutes les petites filles, a peur la nuit seule dans sa chambre. Pourtant ce soir, alors que sa maman dort profondément, elle entend une musique enjouée qui semble venir du cimetière. Ce sont les morts qui font la fête et qui jouent de la guitare à réveiller les vivants.

C’est dans une ambiance de fête, grâce notamment aux couleurs éclatantes et au dessin jovial d’Arthur Hugot que se déroule cette petite histoire exotique. Il est expliqué en page de garde qu’au Mexique, les papillons monarques annoncent que les âmes des morts approchent et qu’il faut être prêt à les accueillir. Cette approche de la mort, assez inhabituelle pour un jeune lecteur européen pourra en dérouter plus d’un. Pourtant l’auteur nous montre le chemin pour dédramatiser le décès d’un proche et même si la lecture de cet ouvrage pour tout petit pourra amener maintes questions qui pourront plonger un adulte dans l'embarras, il n’en reste pas moins agréable à parcourir et à partager avec l’enfant.
L’intrigue étant entièrement tournée vers le fait que l’on peut fêter le souvenir des morts, aucun risque que l’album ne fasse naître des cauchemars. Par contre la rencontre d’Amira avec l’esprit de son père n’est pas évidente à saisir. Le parti pris de ne pas utiliser de texte, à la manière de Petit Père Noël et de le transcrire dans un si petit album ne rend pas facile à faire passer un tel message. L'exercice n'est d'ailleurs pas forcément réussi. Malgré cela c’est une bonne initiative puisqu’elle permet la lecture de l’album par un marmot de moins de 6 ans.

Moyenne des chroniqueurs
5.0