La porte des mondes 1. La muraille

A vec La Porte des Mondes, Anne et Gérard, qui composent le duo de scénaristes Ange présentent une série très classique où les rares pointes d’originalité sont noyées dans une extrême banalité. Celle-ci s’inscrit dans la (trop) longue liste de séries d’Heroïc Fantasy qui réutilisent sans cesse les mêmes ingrédients, à savoir des personnages que tout opposent qui se retrouvent au centre d’évènements qui les dépassent. Les heureux élus pour cette fois sont Sélina, la voleuse, et Katar, le mercenaire. La découverte d’un complot visant à déstabiliser le continent va changer leur destin et leur vision du monde. La routine en quelque sorte, que les cinq dernières planches qui marquent la fin d'une très longue introduction et le réel départ de l'intrigue ont du mal à faire oublier. L’unique bonne idée qui donne un (relatif) intérêt à l’ensemble est le fait que les humains sont ici une race inférieure qui vivent à la botte des félinéides.

La Muraille fut dessinée en deux temps, en raison de la réalisation et de la publication du troisième tome de La Geste des Chvevaliers Dragons des mêmes auteurs. Ceci explique une certaine évolution du trait de Sylvain Guinebaud au sein même de l'album. Son dessin est dans la lignée des productions Soleil et ravira le public friand d’Heroïc Fantasy. Les félinéides et autres gorilles sont particulièrement convaincants et expressifs sans être toutefois trop humanisés. Les scènes de batailles, plutôt confuses, n'appellent pas les mêmes compliments.

Ce premier tome de La Porte des Mondes est calibré pour satisfaire les inconditionnels du genre. Le second sera-t-il en mesure de séduire un public plus large ?

Moyenne des chroniqueurs
5.5