Salem la noire 2. Le Diadème des Ames

Q uelle gloire que celle d'appartenir à la Guilde des Fielleux de Sälem ! Servir sous les ordres du charismatique Gosling, aux côtés de Nusrat et Apanathur, deux des plus vaillants voleurs que la profession ait jamais connus... Mouais... Arrêtons là, je vois bien que vous n'y croyez pas un seul instant.
Zauron non plus n'était pas plus convaincu lorsqu'il dut se résoudre à faire appel à l'unique guilde de voleurs de Sälem, mais l'enjeu était trop important pour faire encore traîner les choses. Zauron, le seigneur ombrageux, possède deux talents peu enviables: celui de perdre tout et n'importe quoi (surtout lorsque cela ressemble vaguement à un anneau) et celui de s'entourer d'incapables (ici les fidèles Gazguls).
Il chargera donc Gosling, le chef de la guilde, de retrouver contre une forte récompense le diadème des âmes, subtilisé par un elfe et un nain, et sans lequel il ne pourra se réincarner convenablement. Nusrat et Apanathur seront naturellement réquisitionnés pour cette mission.
Parlons nous de magie ? En les murs de Sälem ? Si fait ! Et il y a fort à parier pour que toute cette affaire vienne chatouiller les narines de l'infâme prévôt...

C'est le sourire en coin que l'on attendait les prochaines aventures de Nusrat et de son frère Apanathur. Seulement le bon souvenir laissé par La pierre de Mort-Levée persistera-t-il ?
Le diadème des âmes reprend de manière assez efficace les ficelles du premier tome: un couple de héros catastrophiques, une ville - Sälem- pleine de vie, des personnages secondaires nombreux et travaillés, et surtout un excellent travail sur les dialogues (qui tiennent souvent du meilleur de De capes et de Crocs).
D'un tome à l'autre, le dessin reste agréable, malgré la persistance de petits défauts, concernant notamment la finesse de certains visages. La mise en page est aussi un peu plus chargée et n'offre pas à ce titre une lecture très aisée.
Restent également quelques points inexplicables. Ainsi on ne parvient pas à bien identifier le rôle de certains personnages. Certaines ressemblances physiques finissent d'égarer un peu plus le lecteur dans cette aventure aux multiples rebondissements.
Il est dommage que ces petits détails ajoutent un peu au manque de lisibilité d'une trame à la base assez 'touffue'.
Malgré ces lacunes, le ton est toujours aussi enlevé et l'humour omniprésent. Aussi, l'univers de Sälem La Noire séduit par sa gouaille, des passages hilarants, la force de caractère de ses personnages et la bonne humeur affichée de ses auteurs. Et même si Le Diadème des Âmes ne convainc pas totalement, on attend rapidement la suite.
A noter pour les aficionados de Tolkien qu'ils trouveront le mythe de l'Anneau sérieusement revisité !

Moyenne des chroniqueurs
5.5