Moon (Louwes/Vandevelde) 2. La ville moribonde
A
lex, Emily et Cleo poursuivent leur enquête au sujet des vraies activités de leurs parents. Afin d’en savoir plus, ils s’infiltrent dans les installations du ministère du Contrôle Technique et de la Certification, là où, soi-disant, ces derniers seraient des gratte-papier. Au fil de leur exploration, les jeunes gens découvrent que ce complexe souterrain s’avère un peu trop bien défendu pour une simple administration. Si bien que le service de sécurité des lieux les repèrent et les arrêtent dans la foulée. Conduits devant Titania Brenner, la responsable, ils vont apprendre que la curiosité est un défaut des plus dangereux. Quid de papa et maman ? Au même moment, ils sont engagés dans une course contre-la-montre alors qu’un volcan devenu célèbre est sur le point d‘entrer en éruption…
Science-fiction et action, La ville moribonde, le deuxième tome de Moon, se dévore comme un film des années quatre-vingt (pensez à The Goonies, War Games, etc.) ou, plus près de nous, Stranger Things. Les trois adolescents sont délurés, pleins de ressources et ne s’en laissent pas compter. Face à eux, se dresse une «méchante» pleine d’autorité, qui connaît la gravité de la situation et pour qui seul le résultat compte. D’ailleurs, malgré leur âge, ces garnements à la recherche de réponses pourraient être un atout après tout... Quant aux parents, absents, ils doivent d’abord réussir leur mission, avant de revenir et plaider la cause de leurs rejetons. Entre stéréotypes et péripéties classiques, Johan Vandevelde connaît la chanson et son scénario s’avère bien construit. Les scènes-chocs et les passages plus explicatifs se succèdent promptement et sans anicroche.
L’approche en N&B et une mise en scène un peu trop serrée, sans oublier le format réduit de l’album, viennent en porte-à-faux avec l’ambiance et l’ambition «blockbuster» du récit. Stephan Louwes fait ce qu’il peut pour donner de l’ampleur à cette saga en devenir. Globalement, il s’en sort pas trop mal et propose de nombreuses planches frappantes. L’animation des personnages est à relever. Chaque protagoniste possède sa propre personnalité. Regards, mimiques et attitudes, les émotions passent et s’imposent dès la première lecture.
Un univers post-apocalyptique dans les règles de l’art, une distribution solide, ce qu’il faut de suspens et de rebondissements, Moon ne réinvente pas le thriller grand public. Il s’agit néanmoins d’une série sympathique, pleine d’énergie et alliant un côté "hommage" à une inventivité de tous les instants.
6.5
