Donjon Parade 9. Nécromancien pour de faux

H orous étant d'astreinte au Donjon, il a demandé à Herbert de prendre sa place au 28e congrès des nécromanciens. Qu’il se fasse discret et ne fasse pas de vague, personne ne devrait remarquer le stratagème. Trois gaffes et deux impertinences plus tard, ce plan si bien fignolé s’écroule. Duel, distorsion de l’espace-temps, galipettes avec une ex-conquêtes du magicien à tête de vautour, qu’est-ce qui pourrait être pire ? La fin du monde ? Non, quand même pas… Quoique… Marvin, au secours !

Un Donjon Parade, en plus d’être rigolo, se doit d’être contenu et ne peut pas faire mentir la légende déjà écrite. Cela ne l’empêche pas de glisser ici ou là quelques petits détails ou références piquantes à un épisode ou un autre. Nécromancien pour de faux représente le parfait exemple de ce cahier des charges. Les héros habituels, les passages obligés (un ancien gardien de l’épée) et une succession de situations loufoques engendrées par un Herbert déchaîné sont au programme. En bonus, au milieu de cet enchaînement jouissif, Lewis et Joann ont réussi à glisser une apparition connue de tous et d’une importance majeure dans l’époque Crépuscule à venir. Le résultat s’avère parfaitement boulonné et pas moins rythmé. Que demander de plus ? Un dessinateur inédit pardi et pas le moindre, puisqu’il s’agit de Delaf !

Co-créateur des Nombrils et repreneur officiel de Gaston Lagaffe, le Québécois montre qu’il en a sous le coude et pas qu’un peu. Sur trente pages denses, remplies de créatures hautes en couleurs et en énergie, il propose un album grouillant de vie. Mieux encore, il arrive à imposer sa patte personnelle, sans rien enlever à l’univers déjà existant. Oui, Herbert n’est pas exactement comme d’habitude et Horous a un visage moins décharné que précédemment. Et alors ? Les personnalités ne changent pas, elles gagnent juste un petit supplément de caractère, voire de profondeur.

Nécromancien pour de faux
, mais réel plaisir de lecture, ce Donjon Parade neuvième du nom ne déçoit pas, bien au contraire ! Bravo, Messieurs !

Moyenne des chroniqueurs
7.0