Blues 46 2. Allegro Furioso !

L e « Piqueux », toujours à l’affût, se rend avec son patron et un sbire non moins nuisible, chez une certaine Diane Steiner, à laquelle le Lotois aurait téléphoné à plusieurs reprises. Il va bien sûr tenter d’en savoir plus sur l’endroit où celui-ci aurait dissimulé son magot. Pendant ce temps, Guéric et « Alain », avec l’aide de son parrain, ont trouvé refuge à bord d’une péniche, et ils en profitent tous ensemble pour élaborer un plan qui les aidera à sortir de ce bourbier.

Sans réel rebondissement mais sans non plus bâcler l’intrigue finale, Allegro Furioso clôt de belle manière ce polar à la française et aux dialogues souvent savoureux. Malgré une histoire assez classique, les auteurs ont bien su mener leur barque jusqu’au bout et ont ainsi maintenu l’attention du lecteur à son comble. On ne pourra que regretter une chute assez embrouillée, comme lors de la scène de l’assaut final.

En revanche, Eric Stalner livre ici un second tome encore supérieur au précédent. Son dessin en couleurs directes est absolument surprenant. La transformation de Alain en Aline s’accompagne de décors splendides, la région lotoise y est sublimée, à l’image de le première planche où est représenté le pont Valentré à Cahors. Même si les décors paraissent parfois trop épurés, les feuillages étant souvent représentés par des touches de couleurs, la douceur de l’aquarelle permet d’augmenter le contraste avec la violence de certaines scènes. Les visages sont quant à eux toujours aussi expressifs, ce qui permet d’affirmer la personnalité si caractéristique des personnages.

Blues 46 constitue ainsi un bon polar, trouvant sa place dans la collection Long Courrier de Dargaud et dont la lecture agréable n’est pas sans rappeler les Ailes de Plomb.

>> Chronique de Blues 46 tome 1

Moyenne des chroniqueurs
7.0