Durango 19. Oro maldito

D urango a été embauché pour protéger le fils d’un businessman américain au bras long. En effet, le jeune homme a été capturé par une bande de tueurs à la solde du gouvernement mexicain lors d'une chasse au trésor. Guidés par le señor Morelos, ils sont en route pour le camp du colonel Rojo pour obtenir des informations. L'or des conquistadors, caché par les indiens Yaquis qui le considéraient comme maudit, est devenu l'obsession de nombreux individus prêts à tout pour mettre la main dessus et qui n'ont cure de la réputation léthale du magot.

Voici la suite et la fin de cet arc entamé dans le tome précédent. Yves Swolfs projette le mercenaire au beau milieu d'un Mexique violent, dirigé par des personnalités corrompues au possible. À travers ces luttes d'influence, les paysans et les tribus indiennes, traités comme des esclaves, tentent de survivre. Au delà de cette quête vénale, le sentiment de révolte gronde et les différents leaders ont besoin d'armes. C'est dans cet environnement brutal et hostile que le héros va devoir mener sa mission à bien, en l'occurrence, ramener le fils de Tucker sain et sauf aux États-Unis. Si le scénario est très classique (des méchants contre des méchants, des opprimés pris dans la tourmente et des dollars à la clé), la narration est bien menée et le suspense est assez bien géré pour tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin réussie, voire même surprenante.

C’est le troisième épisode dessiné par Iko. L’artiste apporte son propre style, tout en restant dans la ligne initiée par Swolfs. Le trait est plus épais et généreux en détails. Les scènes d'action sont impeccables de dynamisme et très lisibles, les personnages ont chacun leur personnalité. La mise en couleurs est remarquable, la lumière ressortant bien des pages. Le dessinateur parvient dans son dessin à instaurer une vision cinématographique de l’œuvre.

Une aventure qui ne surprendra pas le fan de la série ou de western mais qui mérite le détour par son graphisme de caractère et un déroulement efficace.

Moyenne des chroniqueurs
6.0