Caledonia 1. La IXème légion

D ébut du IIème siècle de l'ère chrétienne, Lucius Aemilius Karus prend le commandement de la IXe légion afin de pacifier ce pays morcelé qu'est Calédonia. En effet, plusieurs clans dits "sauvages" s'entredéchirent pour la domination du territoire. A l'issue de la première bataille, les militaires accusent de nombreuses pertes mais réussissent à capturer la fille d'un célèbre chef du clan scot, Galam.

Corbeyran raconte, par le biais des notes d'un haut gradé romain, une aventure à fond historique qui, petit à petit, se teinte de surnaturel. Si l'intrigue est bien narrée et le rythme équilibré, il faut avouer que le scénario reste relativement convenu. Rien d'original sous le soleil : deux factions opposées qui vont se jauger, se trahir et se battre. De plus, de manière incompréhensible la quatrième de couverture spoile exactement le contenu de l'album ! Il n'y a rien de plus que cela, tout est dit. Le point le plus intéressant se résume aux échanges entre la guerrière et son geôlier.

Emmanuel Despujol (Aspic, détectives de l'étrange) possède un style graphique relativement agréable : rond, expressif et très propre. Néanmoins, à la lecture, le lecteur ne peut s'empêcher de se demander si cela est vraiment approprié à ce genre qui entremêle guerre, histoire et fantastique. Il manque en tout cas la crasse, le relief et la noirceur qu'une telle histoire aurait exigés. De plus, la colorisation pimpante n'aide pas à instaurer l'atmosphère sombre et mystérieuse qui se dégage du texte. Cela reste cependant une affaire de point de vue car la lecture reste agréable.

Prévue en trois tomes, ce début de série se révèle relativement classique dans son déroulement, malgré l'incursion d'éléments surnaturels sur la fin. Le graphisme est impeccable, même si une ambiance plus crépusculaire aurait été plus adaptée au contexte.

Moyenne des chroniqueurs
5.0