Red Gun 1. La voie du sang

R ien ne doit ralentir le chantier du Transcontinental, enfin presque, et si Terence Nichols enquête sur une série de meurtres ce n’est pas pour que justice soit faite, mais bien pour que les travaux puissent se poursuivre coûte que coûte.

Le Western a ses codes dont il n’est pas aisé de s’extraire surtout lorsque que le genre est revenu aux goûts du jour !

Difficile donc pour les nouveaux venus de se faire une place au soleil et dès lors, le succès se joue sur des détails et dans la manière de réagencer différemment les ingrédients de base. Ce que Jean-Charles Gaudin parvient à faire !

Un méchant il y a, un vilain aussi. Il est également questions de brutes épaisses et de prostituées sauvagement assassinées, sans oublier le héros blessé et intègre, ainsi que la belle qui sait (ré)enflammer son cœur. Alors, où est donc le petit plus qui arrive à faire la différence ? Dans un scénario qui sait faire la liaison entre Guerre de Sécession et conquête de l’Ouest et dans une intrigue solide qui mixe efficacement western et thriller. Si à cela, il est ajouté la contribution graphique à l’encrage maitrisé de Giulia Francesca Massaglia, tous les ingrédients du succès sont rassemblés pour ce qui pourrait devenir l’opus d’ouverture d’une série à succès. Et bien, rien n’est moins sûr car à force de vouloir jouer les anti-héros, Terence Nichols n’emporte pas véritablement l’adhésion et laisse subsister un petit goût d’inachevé !

Au final, Red Gun est, certes, un bon petit western, avec deux ou trois petites choses intéressantes, mais auxquelles il manque un brin de charisme pour véritablement s’imposer.

Moyenne des chroniqueurs
5.0