Chroniques du Château faible 1. Le Roi se meurt ... Qui lui succédera…

O deur de sapin et ambiance de fin de règne au château. Le roi s’affaiblit jour après jour. La question de sa succession devient cruciale, car «un royaume sans héritier, c'est la porte ouverte aux fratricides et aux assassinats de couloir !» Dehors, le peuple est inquiet et les bandits s’enhardissent. Et ça risque de durer, la Mort, déjà retardée par une épidémie de peste, s’est perdue en chemin…

Moyen-âge de pacotille et humour absurde d’aujourd’hui, Jean-Christophe Mazurie anime avec pas mal de jubilation un petit monde au bord de la crise (de nerf ?). Organisé sous la forme de récits d’une planche reliés par un fil rouge (l’agonie et le trépas du souverain), l’album enchaîne les scénettes rigolotes, les instants WTF et les moments de solitude. Rythmé et sympathique, le résultat oscille entre le franchement drôle (l’invention de l’amour courtois) et le plus convenu (les interventions de la Mort). La mécanique est bien huilée et l’auteur démontre un talent certain pour les running gags et le filage des métaphores. De plus, son style graphique, à la limite de la caricature et des cartoons des années cinquante, apporte un supplément de dynamisme et de décalage. En résumé, une lecture qui ne bouleverse pas le genre, mais suffisamment entraînante et amusante pour faire passer un très bon moment de détente.

Maniaques du détail et de la précision historique, passez votre tour ! Ceux qui préfèrent les parodies à la Kaamelott ou La petite histoire de France, Les chroniques du Château faible sont faites pour vous. Le roi est (presque) mort ! Vive le roi (celui-là ou le suivant).

Moyenne des chroniqueurs
6.0