Power Antoinette 3. Tome 3

" La force, c’est la justice. C'est le muscle. C'est la France." Voilà la maxime sur laquelle se termine les aventures alternatives et musclées version "Schwarzy" de Marie-Antoinette !

Après un combat dantesque contre madame du Barry, l'ancienne reine est à bout de force. Hélas, la galerie des glaces se révèle être une nasse, dont les ficelles sont tirées par l'obscur Maximilien de Robespierre. Ce dernier tient enfin sa revanche sur l'ancien régime et somme ses troupes de tuer l'Autrichienne. Face à la retenue de ses hommes, l'Incorruptible lance la deuxième phase de son guet-apens : utiliser le peuple et guider sa haine pour aboutir à une boucherie. Les amis de la souveraine arriveront-ils à temps ?

Cette relecture des évènements de 1793 est à prendre à un degré au-delà du quatrième. Akinosuke Nishiyama, l'auteur de la light novel qui a donné naissance à ce manga, s'amuse jusqu'au bout avec le destin de la fille de Marie-Thérèse d'Autriche, en offrant une version assez farfelue. Souhaitant plus que tout redresser la France, avec la liberté de cultiver son corps comme leitmotiv, le personnage principal doit se battre au-delà de ses forces. Le scénariste use des codes narratifs des récits de combats, assortis de réflexions sur la musculation. Ainsi, le duel face à Robespierre aurait pu avoir sa place dans un chapitre d'Hokuto no Ken. Les deux adversaires dévoilent leurs arcanes, mais le républicain use des anabolisants, ce qui cause sa perte. C'est à ce moment que les lecteurs peuvent être un petit peu déçus car l’affrontement est bref et le dénouement précipité. Côté présentation, Shima assure un graphisme satisfaisant jusqu'à la dernière planche. À la fin du tome, le scénariste propose une nouvelle inédite, L'évasion, ainsi qu'une lettre de remerciements aux otaku francophones.

Cette mini-série flirte souvent avec l'absurde et le WTF, mâtinée hommage à l'Histoire de France et au bodybuilding. Ce mélange audacieux, pour ne pas dire improbable, fait rire et constitue un moment agréable de lecture.

Moyenne des chroniqueurs
6.0