Pour l’amour de Monna Lisa

L e 21 aout 1911, un tableau du Seizième (siècle !) est dérobé au Louvre ! Faisant le trajet inverse de celui entrepris à l’automne 1516, il réapparaîtra quelques années plus tard en Italie, son pays d’origine.

Spécialistes des graphic journalisms tels Salvezza ou Que viva el Che Guevara, Lelio Bonaccorso et Marco Rizzo s’essayent à un registre plus léger avec Pour l'amour de Monna Lisa.

Croquant avec délectation les protagonistes de l’époque, Lelio Bonaccorso saisit avec un trait tendre et caricatural les états d’âme d’un ex-peintre en bâtiment à l’équilibre psychologique précaire, mais qui amena Guillaume Apollinaire et Picasso devant les tribunaux, ce qui lui vaut de déclencher la ferveur des Italiens à son égard. Sur ce fait divers, Marco Rizzo brode une histoire truculente retraçant le destin de ce voleur du dimanche qui s’imaginait rendre à Florence ce qui appartenait à la France. Cependant, une fois son larcin accompli et, faute de savoir qu’en faire, il laissa dormir le chef d’œuvre dans une valise sous un lit pendant plus de deux ans… avant de tenter - avec naïveté - de le monnayer.

One-shot publié chez Steinkis, Pour l'amour de Monna Lisa (avec deux « n ») est une petite friandise à croquer sans arrière-pensée et qui donnerait une autre dimension à cette Joconde car si elle sourit, c’est peut-être en souvenir de ce rocambolesque rapt !

Moyenne des chroniqueurs
5.0