The world is Mine 1. Volume 1

A u Japon, deux faits divers se livrent bataille pour figurer en première page des gazettes : des attentats perpétrés dans des lieux publics et l’histoire d’Higumadon, un ours géant aux attaques dévastatrices. Toshi et Mon-chan forment un duo tout à fait incongru qui sème la terreur au gré de leurs pérégrinations à travers un Japon en perte de repères, tandis que les assauts de l’Higumadon semblent faire écho aux attentats. Où mènera cette escalade dans la violence ?

Difficile de suivre cette histoire tant le découpage visuel et chronologique est morcelé. On tente tant bien que mal de comprendre ces deux histoires qui nous sont narrées en parallèle, entrecoupées de flash-backs parfois difficilement identifiables. Mais ces critiques pourraient être faites à de nombreux premiers tomes de manga. En effet, dans la profusion de titres disponibles, il faut bien réussir à se démarquer (ici par la violence apparemment gratuite) et également montrer suffisamment d’une trame scénaristique forcément complexe pour tenir tout le long de la série (14 tomes).

Les deux protagonistes sont plutôt antipathiques et complètement antagonistes. Toshi est un jeune étudiant mal dans sa peau aux nombreux vices cachés et problèmes refoulés. Pour ne rien arranger, il est dépositaire d’un humour à calembours plus que douteux. Mon-chan quant à lui est plus proche d’une bête que d’un être humain : il est taciturne et ne s’exprime que par une violence extrême qui semble jaillir de lui telle une éruption.
Si on passe outre l’ultra violence omniprésente et les idées nihilistes latentes, il y a dans ce premier opus d’innombrables pistes et questionnements sur les liens qui unissent nos deux « héros » et sur l’origine de l’animal monstrueux que nous n’apercevons que brièvement.

Difficile de trancher…Lorsque la trame est complexe, l’intérêt de la série ne se révèle que dans les tomes suivants (comme pour Number 5). Néanmoins, même si les prochains épisodes devaient se révéler exceptionnels, cet album reste tout de même assez moyen, sûrement parce que ce scénario est une réponse aux dérives de la société japonaise et non de la nôtre.