Druuna au commencement 2. Genesis

D ans un futur lointain, Druuna découvre un temple en ruine. Elle est accueillie par Teseus, une intelligence artificielle incarnée par un hologramme. L’entité est à la tête d’une immense bibliothèque, alors que les livres sont interdits par un régime despotique. L’hôte entreprend de raconter à la voyageuse l’histoire de son ancêtre, Demetra. L’action se déroule quelques siècles auparavant, dans un univers postapocalyptique où tous tremblent devant un gouvernement intransigeant et de terribles créatures mutantes. Druuna au commencement constitue un antépisode de l’œuvre de Paolo Eleuteri Serpieri, lequel a adoubé cette série dérivée.

Le sujet proposé par Marco Cannavo tient la route ; après tout, de nombreux romans de science-fiction décrivent des mondes totalitaires où tous les travers de la société actuelle sont exacerbés. La chute de ce deuxième tome apparaît du reste surprenante, même si elle a récemment été vue dans d’autres bandes dessinées d’anticipation.

Cette trame n’est cependant qu’un prétexte pour enchainer les scènes érotiques. Ainsi, la biographie de l’aïeule commence par un cunnilingus, suivi d’une fellation et d’une pénétration. La sodomie et la masturbation viendront quelques pages plus tard. Rien n’arrive à rassasier la coquine, et lorsqu’elle est prise de force, l’extase se lit sur son visage. Les personnages féminins ont pratiquement toujours les seins nus, et si ce n’est pas le cas, leurs mamelons pointent à travers leurs vêtements.

Le dessin réaliste d’Andrea Lula et de Corrado Roi convainc. Les femmes sont mignonnes, les poitrines se révèlent impressionnantes avec leur prédisposition à défier la loi de la gravité. Les décors se montrent étonnement soignés et généreux. Les artistes se sont donné le mal de les peaufiner, particulièrement la bibliothèque figurant dans les premières planches et les villes à l’abandon où évoluent les protagonistes. Les illustrations en noir et blanc, environ la moitié de l’album, demeurent les plus agréables, notamment en raison des jolis jeux d’ombres qui s’y déploient.

Un bouquin pour les amateurs de récits grivois ; les autres pourront relire Barbarella.

Moyenne des chroniqueurs
5.0