Les aigles de Rome 6. Livre VI

A ugustus n’est plus, Tiberius lui succède et, dans l’ombre, Seianus ne rêve que de prendre sa suite, quitte à armer un Arminius plus que jamais décidé à faire tomber Rome…

Il est normal qu’un auteur ne s’enferme pas dans une seule série et s’essaye à d’autres récits. Le cas du Scorpion réglé, les amateurs des Aigles de Rome pouvaient alors espérer lire rapidement le volume 6 des pérégrinations germano-latines des deux anciens frères de lait, mais c’était sans compter avec deux albums de Noir Burlesque et autant de Batman - The Dark Prince Charming.

Si la pagination est généreuse et semble vouloir rattraper le temps perdu, le lecteur empressé s’aperçoit vite que le sixième tome ne saura pas faire taire son impatience. La mise en page apparait vite lâche sur seulement trois strips et le dessin manque cruellement de précision dès qu’il s’attache aux seconds plans ou aux décors comme l’atteste la pleine page sur ce qui aurait pu être le Colosseum ! Côté scénario, l’histoire ne progresse pas ou peu ! S’il est fait abstraction des combats et des scènes dénudées, il est difficile de comprendre où Enrico Marini désire aller avec un propos qui apparaît décousu et agrémenté de rebondissements pour le moins convenus.

"C'est l'attente qui est magnifique" théorisait André Breton ! Si tel est vraiment le cas, alors ceux qui n’ont pas encore eu le livre VI en mains pourraient s’abstenir de cet album, visiblement de transition, et attendre le Livre VII.

Moyenne des chroniqueurs
5.0