Tango (Xavier/Matz) 7. La flèche de Magellan

T ango et son faire-valoir Mario arrivent aux Philippines. Les gaillards souhaitent y retrouver le casque de Magellan et la flèche qui l’a tué, il y a cinq cents ans sur une plage de l’île de Mactan. Plutôt doué pour mettre les pieds dans le plat, le héros a maille à partir avec des aborigènes, puis avec la faune d’une prison sordide.

La flèche de Magellan, septième opus de la série, ouvre un nouveau cycle. Délaissant l’Amérique latine, les baroudeurs traversent le Pacifique. Le récit, de facture très classique, semble réalisé selon un cahier des charges : décors exotiques, jolies filles, sexe, bandits, bagarres et héroïsme, le scénario coche toutes les cases. Ce n’est pas fondamentalement mauvais, seulement un tantinet banal.

Certaines scènes à l’utilité toute relative tendent d’ailleurs à s’étirer et, au final, le propos se montre passablement mince. Il est vrai que cette histoire se décline en deux tomes, le meilleur pourrait donc être à venir.

Graphiquement, Philippe Xavier réalise un bon boulot. Les cartes postales de l’Asie du Sud-Est sont réussies, idem pour les ambiances de geôles. Les personnages ont du reste la gueule de l’emploi ; l’athlétique Tango rappelle Bob Morane, alors que son comparse évoque le balourd Bill Ballantine. Lani Almeida, avocate, mais surtout pin-up de service, apparaît pour sa part un peu fade.

Moyenne des chroniqueurs
6.0