Loire

L a Loire !

Plus qu’un fleuve, une histoire ! Des histoires devrait-on dire car sur à peine plus de mille kilomètres, elle ne peut être que multiple et changeante selon les nuages dans le ciel, l’heure du jour ou le mois de l’année, selon ceux qui la regardent ou aspirent à partir avec elle…

La Loire d’Étienne Davodeau n’est pas qu’une allégorie ligérienne mais, comme il sait si bien les faire, un récit de vies, celles des personnes qui au fil des boires, des tertres ou des promontoires entretiennent forcément un rapport étroit avec ces eaux qui rythment de leurs caprices la course des saisons.

Agathe n’est plus, mais elle subsiste dans la mémoire de ceux qui, un jour, ont croisé sa route et se sont arrêtés sur les berges d’un fleuve qui après avoir pris soin du chenin à Montlouis, le sublime à Savennières. Ce faisant, Étienne Davodeau en profite pour s’interroger sur la valeur des jours qui imperceptiblement s’enchaînent les uns aux autres et qui in fine obligent, un soir ensoleillé d’été ou bien un matin brumeux d’automne, à se questionner sur ce qu’il en a été fait. Mais, au-delà d’une temporalité propre à l’Homme, il fait aussi prendre conscience de la simplissime beauté des lieux et de ses multiples variations qui rendent chaque minute unique.

La Loire raconte l’histoire de ceux et celles qui, tributaires de ses sautes d’humeur, connaissent la relativité des acquis et savent avec fatalisme s’en accommoder, sans vraiment chercher à forcer le cours de choses que le fleuve finira toujours par rectifier de lui-même.

« Je voudrais penser à un fleuve » songe Louis en guise d’épilogue… mais de qui et de quoi peut bien se soucier La Loire ?

Moyenne des chroniqueurs
7.0