Castlewitch 1. Les Monstre imaginaires

P as le choix ! Parce qu'il était déjà en retard pour l'école, Malo décide de passer par les arcanes, un endroit lugubre à la mauvaise réputation. En chemin, il entend un appel au secours ; vite ! Arrivé sur les lieux, il découvre une amie, Léa, inconsciente sur le sol. C'est la cinquième enfant retrouvée dans le coma dans ce coin. Même le père de Malo, policier en charge de l'enquête, ne comprend rien à cette affaire. Ce qu'il ne sait pas, c'est que son fils a vu autre chose ce jour-là, un monstre terriblement menaçant en train de fuir…

Nicolas Jarry quitte le public adulte pour livrer ici une histoire ciblant les plus jeunes lecteurs. Ce premier tome (sur trois annoncés) propose de bonnes idées, déjà vues dans le genre fantastique mais bien amenées : l'énergimaginaire, produite par tous dans l'enfance est une force qui ouvre un passage entre le monde normal et un autre, parallèle. Cela permet notamment de créer un ami fantasmé. Vers l'âge de sept ans, cette capacité disparait naturellement, cependant… Sans en dire plus pour ne pas en dévoiler trop, des conséquences terribles sont possibles si les créatures restent dans le monde des humains : un affrontement s'annonce. Reste que les personnages ne dévoilent pas une personnalité très subtile, difficile de s'attacher vraiment pour le moment.

François Gomes propose un graphisme de bonne facture. Les créatures sont cependant beaucoup mieux représentées que les personnages humains, ces derniers manquant un peu de caractère et de naturel. Les décors, quant à eux, sont détaillées et construisent petit à petit ce nouvel univers. Sandrine Cordurié ajoute sa patte avec une coloration douce alliée à de jolis effets de lumière.

Un univers graphique sympathique accompagne ces prémices de Castlewitch, une série qui pose des bases intéressantes, pas forcément originales, mais suffisamment intrigantes pour en vouloir plus .

Moyenne des chroniqueurs
5.0