Mo 1. Tome 1

L es temps se troublent au pays d’Arvège. Mo Lonsouffre, prince déchu, constitue une armée, afin de prendre le trône du royaume d'Andranor. La disparition du roi Nacar aiguise les appétits de pouvoir. Or, d'étranges croyances circulent au sujet du jeune prince. En effet, il serait porteur d'une malédiction, né avec un seul œil rouge, fruit d’une liaison adultère entre Sodamée, la première épouse du monarque, et un démon des profondeurs. Quelles vérités se cachent derrière ces racontars ? Ne serait-ce pas plutôt un paravent pour dissimuler quelque chose de plus grave ?

Le scénario d'Alexis Robin répond au cahier des charges de la fantasy. Le prince Mo demeure énigmatique, d'autant plus qu'il est absent de cet album. Peut-être un moyen d'entretenir le mystère... Le personnage de la princesse Irinelle reprend les codes du héros d'aventure : tête brûlée, intrépide et courageuse. C'est autour d'elle que l'intrigue tourne et que certaines révélations vont advenir. Le reste des protagonistes fonctionne tout en étant archétypal : le chevalier mentor bourru, la reine machiavélique (limite Lancaster en version pour ado), le mystérieux non-humain, des monstres... Le seul bémol réside dans le fait que l’album démarre lentement, avant de trouver un rythme au cours dernier tiers.

Le trait de Lucio Alberto Leoni est connu des bédéphiles, en particulier des habitués de sériesSoleil. En effet, le dessinateur et la coloriste Emanuela Negrin ont œuvré ensemble sur Templier, Oracle et Les maîtres inquisiteurs. Le style est plaisant, que cela soit pour l'aspect des personnages ou pour les choix de colorisation. La composition des planches, elle, reste classique.

Ce premier tome plante le décor d'une histoire d'heroic fantasy convenue, avec un soupçon de Game of thrones afin de surfer sur un air du temps déjà un peu daté. Ce qui peut refroidir certains lecteurs, d'autant plus que le récit est un peu lent à démarrer.

Moyenne des chroniqueurs
4.0