Kaioh Dante 1. Tome 1

1763, fin de la guerre de Sept Ans. Les Britanniques, forts de leur victoire, explorent de nouveaux territoires et cherchent ainsi à être les premiers à poser un drapeau sur la glace au pôle Nord ; c'est une nouvelle occasion de dépasser leurs adversaires français. Pour ce faire, ils font alliance avec un mystérieux individu rencontré sur la banquise, Dante, qui se trouve là avec une amulette magique et un ouvrage incroyable qui peut indiquer très précisément le chemin. Cependant, ils s'opposent bientôt à Napolio, ami et rival de Dante, qui, avec son propre livre, peut construire tout ce dont il a besoin pour accomplir le même exploit. Mais pourquoi les deux garçons sont-ils dans un lieu aussi hostile avec de tels artefacts ?

Dans ce tome, Fukuro Izumi réussit une mise en place complète, avec l'intégralité d'un premier arc très efficace qui aurait presque pu se suffire à lui-même, si ce n'étaient les toutes dernières pages qui lancent l'intrigue dans une nouvelle direction. Les principaux personnages et le concept de la série immergent aisément le lecteur dans une grande aventure sur les mers glacées avec une touche de magie bien présente qui se développera autour des origines des objets surnaturels, le tout sur un fond historique revisité. Les jeunes Corses possèdent des noms rappelant une rivalité célèbre : Napolio Bonaparte et Dante Horatio Nelson. Le lecteur nage donc en pleine uchronie ! L'auteur y mélange volontiers des influences de Jules Verne, du steampunk et du fantastique. Surprenant au départ, ce mélange fonctionne parfaitement.

Ryouji Minagawa au dessin (Spriggan, Arms, Peacemaker)propose un graphisme de bonne facture générale, avec néanmoins quelque petites inégalités dans la qualité des visages qui paraissent parfois grossiers. L'ambiance froide et venteuse, les scènes d'action cadrées et les arrière-plans réalistes plutôt détaillés rendent la lecture plaisante.

Voici un début relativement intrigant de ce qui se révèle une vaste saga historico-fantastique (prévue en treize tomes).

Moyenne des chroniqueurs
6.0