Chasse au cadavre 1. Tome 1

À la veille des vacances estivales, Isshin et ses camarades, Sôta et Haruto, mettent la dernière touche à leur plan. Les trois amis ont décidé de terminer une enquête au point mort depuis deux ans : retrouver la piste de la petite Ayato, disparue mystérieusement alors qu'elle était dans leur classe, en cinquième année*. Bientôt rejoints par Rin, une jeune fille de leur âge, les enfants prennent la route, direction le mont Tsukuo, c'est là que leur piste les conduit et plus précisément au pylône électrique numéro 28.

Après un début de carrière dans la littérature jeunesse, Hôsui Yamazaki s'est spécialisé dans les récits d'horreur avec notamment la parution de Kurosagi, Livraison de cadavres avec Eiji Ôtsuka au scénario et Mail (toutes les 2 chez Pika) dans nos contrées. Aujourd'hui, Casterman, via sa collection Sakka, publie sa nouvelle série. Si le côté horrifique n'est pas encore flagrant, le mangaka installe rapidement une ambiance inquiétante et mystérieuse (la scène des deux premières planches...) qui fait mouche.

Une fois accepté, le décalage entre la candeur de ses personnages, leurs motivations et le sérieux de leur entreprise rend l'intrigue prenante. Grâce à des rebondissements bien placés et aux questions qui en découlent, l'auteur fait monter la tension et le suspens avec beaucoup de maîtrise. Aux côtés de ces gosses intrépides, certains adultes semblent en savoir plus qu'ils ne le disent et ces zones d'ombre participent pleinement au plaisir. Dans un style graphique proche de ce que peut proposer Naoki Urasawa, Yamazaki compose des planches claires à la lisibilité parfaite. Résultat, ces huit premiers chapitres se dévorent facilement et laissent entrevoir des développements intéressants.

Chasse au cadavre propose un départ convaincant grâce à une intrigue bien menée et un quatuor de héros attachants. Rendez-vous est pris pour le deuxième opus qui devrait arriver dans les rayons en octobre de cette année.


* : Équivalent de la classe de CM2 du système éducatif français.

Moyenne des chroniqueurs
8.0