Les sœurs Grémillet 4. Le chamois et la comète

S arah, Cassiopée et Lucille rendent visite à leur père, lequel dirige un observatoire dans les Pyrénées. L’astronome traque une comète et a malheureusement peu de temps à consacrer à ses filles. Ces dernières se lancent alors dans une chasse au trésor en suivant les indices livrés par une comptine. Chemin faisant, elles se plongent dans l’enfance de leur papa qu’elles connaissent finalement peu.

Dans Le chamois et la comète, le phénomène céleste se veut une allégorie sur la fugacité des choses. Le regard rivé vers le ciel, l’homme ne voit pas briller les étoiles dans les yeux de sa progéniture qui grandit loin de lui. La trame demeure classique : un parent absent, confronté par ses enfants, a une épiphanie et comprend que ses priorités ne sont pas les bonnes.

Dans ce quatrième album des Soeurs Grémillet, Giovanni Di Gregorio ne réinvente pas la recette. Il cuisine, toujours avec bonheur, un récit fait de fantastique, d’aventure, de poésie, d’onirisme (avec quelques planches pastichant Little Nemo) et surtout d’une sororité à toute épreuve. Ce canevas a évidemment tout pour plaire aux jeunes lecteurs. Les gamines poursuivent en outre l’exploration de l’histoire de leur famille et de ses secrets.

Tout en douceur, les illustrations semi-caricaturales d’Alessandro Barbucci se révèlent très jolies, particulièrement les décors de montagne, les habitations en ruine et la faune. Ses personnages ont des yeux démesurément grands, mais il faut être de son temps et accepter que l’esthétique du manga influence parfois le graphisme de la bande dessinée franco-belge.

Une série dont la qualité ne se dément pas ; ce nouveau chapitre devrait continuer de séduire les préadolescents.

Moyenne des chroniqueurs
6.0