Le voyageur (Rojzman/Alessandra) Le Voyageur

E lle trône en reine absolue dans la salle des États du pavillon Denon. Bien protégée dans son écrin de verre climatisé, elle poursuit du regard les milliers de visiteurs qui ne viennent que pour elle et en oublient Véronèse et tant d’autres…

Un tableau en guise d'interface avec un espace-temps aux vertus thérapeutiques ; l’Art comme remède aux maux... Ainsi pourrait se résumer Le voyageur.

Théa Rojzman livre là un scénario très feel good sur les déboires psychanalytiques de Patrick, gardien du Louvre et accessoirement vieux garçon aigri ayant pris la Joconde en grippe ! Mais comme celle-ci n’est pas rancunière, elle lui offre l’occasion de refaire sa vie, via une escapade aussi toscane que surréaliste dans laquelle Vinci et Freud forment un duo surprenant et où Joël Alessandra excelle avec ses aquarelles. Difficile, cependant, d’accorder un réel crédit à un récit cousu de fil blanc et finalement convenu. Mêlant des considérations artistiques, historiques, pédagogiques, métaphysiques pour ne pas dire philosophiques, Le Voyageur souffre cruellement de la comparaison (bien que dans un registre légèrement différent) avec Léonard 2 Vinci de Stéphane Levallois.

Reste un l’album qui permettra de regarder la Joconde différemment et peut-être, de profiter de l’occasion pour aller admirer les autres nombreuses merveilles du Louvre.

Moyenne des chroniqueurs
5.0