The nice House on the Lake 2. Tome deux

I ls sont onze. Onze à avoir répondu favorablement à l’invitation de Walter lorsque ce dernier leur a proposé quelques jours de détente dans une villa magnifique au bord d’un lac. Mais tout ne s’est pas vraiment passé comme prévu. Le rêve a viré au cauchemar. La décontraction a laissé place à une tension de chaque instant. Il faut dire que dès la première soirée, leur ami commun a dévoilé son vrai visage alors que, dans le même temps, le reste du monde semble sombrer dans le chaos le plus total. Les convives ne manquent de rien mais sont pourtant privés de l’essentiel : leur liberté.

L’entame de ce second tome de The nice house on the lake a de quoi désarçonner le lecteur qui peut légitimement se demander s’il n’a pas complètement loupé un épisode. Une invitée n’est plus dans la maison, et personne n'est pourtant vraiment inquiet. Ont-ils seulement conscience qu’elle était présente ? Surtout, Walter participe, comme si de rien n’était, à l’organisation de la vie collective aux côtés des dix autres résidents. Après quelques pages, les choses s’éclaircissent toutefois : les souvenirs de la troupe ont été partiellement effacés. Les cartes ont donc été rebattues et James Tynion IV, qui œuvre au scénario, en joue avec brio.

Les auteurs offrent une copie de grande qualité dans la mise en scène et le découpage pour créer une atmosphère quasi irrespirable par séquences. Alvaro Mártinez Bueno appuie son trait réaliste et propose quelques scènes glaçantes dans ce récit qui oscille entre fantastique, horreur, thriller (psychologique) et science-fiction.

Après six premiers chapitres alléchants, les auteurs confirment donc cet avis positif dans cette suite… et fin ? C’est en tout cas ce que pensaient les lecteurs avec cette série présentée, dans sa version française, comme une histoire complète en deux volumes. Mais ce tome deux n’apporte pas toutes les réponses aux nombreuses questions qui ont pu émerger. Certes, il propose une conclusion, au moins intermédiaire, en refermant quelques lignes de l’intrigue et en dévoilant des informations déterminantes sur certains personnages. Il reste néanmoins des zones d'ombre essentielles sur les motivations des un-e-s et des autres ou encore sur la réalité du lieu où ils sont enfermés. L’album se conclut alors sur l’inévitable annonce d’un ou plusieurs autres cycles à venir.

Huis clos - ou presque - haletant, The nice house on the lake n’a pas encore révélé tous ses secrets…

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Moyenne des chroniqueurs
7.5