La guerre de Catherine / Au nom de Catherine 2. Au nom de Catherine

L a Guerre n’est plus et malgré les traces indélébiles qu’elle laisse, il faut se reconstruire un avenir sans pouvoir effacer le passé. Pour Catherine, c’est l’heure des choix…

Prix Artémisia de la fiction historique et Fauve Jeunesse au festival d'Angoulême en 2018, La guerre de Catherine de Julia Billet et Claire Fauvel avait marqué la critique comme les lecteurs. Au nom de Catherine toujours de Julia Billet, mais avec cette fois Mayalen Goust aux pinceaux, possède toutes les qualités pour connaître un destin similaire.

Rachel est désormais Catherine, l’enfant est devenue une femme dans la France d’après-guerre. Si elle ne sait pas encore celle qu’elle sera, Catherine sait celle qu’elle veut être ; libre ! Pour ce faire, il lui faut d’abord être indépendante et donc avoir un métier afin de s’affranchir d’un paternalisme d’un autre siècle. Elle sera donc photographe reporter ce qui l’amènera, à force de côtoyer les autres, à se connaître elle-même.

Si le scénario de Julia Billet adopte une écriture très Feel-Good, il n’en dépeint pas moins, avec réalisme, des faits de société qui peuvent apparaître aujourd’hui anachroniques mais qui furent, il y a 70 ans, le combat de plus d’une vie. Mais au-delà du fond, il y a aussi la forme où Mayalen Goust excelle. Finesse et élégance du trait, à propos des compositions, justesse dans la structuration des planches ou bien encore composition des ambiances... tout le travail graphique de la dessinatrice rennaise concourt à donner à cet album une personnalité qui en fait la singularité.

Fiction qui emprunte à la réalité historique, Au nom de Catherine illustre l’espoir d’une génération qui voulait tourner le dos à la guerre et qui croyait en un futur forcément radieux. Une belle histoire délicatement racontée.

Chronique de La guerre de Catherine

Moyenne des chroniqueurs
7.0