Le temps est assassin

P resqu'île de la Revellata, été 1989, été 2016. Vingt-cinq ans furent nécessaires à Clotilde pour revenir sur les lieux de l’accident dans lequel périt toute sa famille et dont elle se croyait l’unique survivante, jusqu’à ce qu’elle reçoive une lettre… de sa mère !

Michel Bussi est un romancier aux adaptations probablement très… bankable ! Après Fred Duval et Didier Cassegrain sur Nymphéas noirs ou bien encore Un avion sans elle avec le même Fred Duval associé à Nicolaï Pinheiro, voici que Frédéric Brrémaud et Nathalie Berr s’attaquent à Le Temps est assassin.

Roman et BD sont deux genres différents et ce qui prévaut pour l’un, ne fait pas forcément le succès de l’autre. Pour l’occasion, Frédéric Brrémaud opte pour des dialogues trop présents et des récitatifs pesants, sans parler des flashbacks d’un journal intime qui, au prétexte d’aider à progresser dans une intrigue tout en ambigüité, viendraient presque ajouter de la confusion… Alors, avec une telle densité du propos, il est difficile pour le graphisme réaliste de Nathalie Berr, comme pour sa pagination trop classique, d’insuffler quelque once de légèreté à l’ensemble.

Dans un registre qui s’apparenterait plus à celui de la commande appliquée que de l’adaptation personnalisée, Le Temps est assassin peine à emporter le lecteur dans les arcanes des faux-semblants propres à tout bon thriller estival.

Moyenne des chroniqueurs
4.0