CityZen

I l y a vingt-cinq ans, l'humanité a bien failli disparaître. Face aux nombreux cataclysmes de ce qui a été dénommé la « World Weather War », elle s'est retrouvée démunie et rapidement submergée. Heureusement pour elle, Tuba, un scientifique a réussi à créer un arbre d'un nouveau genre. Depuis, les survivants qui ont rejoint les rangs du chercheur reconstruisent le monde dans la ville de Cityzen. En apparence, la nouvelle technopole a tout d'un havre de paix mais qu'est-ce qui se cache derrière la barrière rose, censée protéger la ville et ses habitants des dangers de l'extérieur ? Pour tant de disparitions ? C'est ce que Amal, une lycéenne va tenter de découvrir.

Sollicitée par le journaliste-éditeur-auteur Damien Perez pour imaginer un scénario BD, la chanteuse Jain a tout de suite pensé à sa sœur, Léa Galice, pour l'aider à mettre en forme une histoire abordant les thèmes qui leur tiennent à cœur. Ce récit d'anticipation, écrit à six mains (Damien Perez venant compléter le trio), s'adresse avant tout à la jeune génération avec un message écologique simple mais précieux. De l'action, pas mal de rebondissements et des héros pleins de vie forment l'ossature d'un album qui interroge gentiment les actions de l'Homme et ses conséquence sur son environnement.

La partie graphique revient à José Robledo et Marcial Toledano. Pour mettre en scène cette histoire, ils proposent un découpage efficace et un trait moderne et vif. Derrière les séquences colorées, les créateurs de Ken Games et Tebori s'attachent avant tout à la lisibilité. Sans véritable fausse note, leur prestation manque toutefois de personnalité et ressemble à la production typée animation qui inonde les rayonnages. Cela fonctionne et remplit son office mais difficile de sortir du lot, même si l'idée des fausses pubs pour introduire les différents chapitres amène une pointe d'originalité.

Fluide et bien mené, malgré quelques facilités, Cityzen véhicule un discours dans l'air du temps. Un album qui devrait plaire à sa cible sans pour autant convaincre le lectorat plus exigeant qui attend un peu plus qu'un discours éculé pour s'évader ou questionner son quotidien.

Moyenne des chroniqueurs
5.0