Urbex 2. Douleurs fantômes

B ien que secoués par leurs découvertes, Julie et Alex continuent d'explorer la villa Pandora pour en découvrir ses secrets. Les adolescents sont convaincus que la demeure fantôme a encore des choses à leurs apprendre sur leur passé mais ils vont devoir jouer serré. Entre la sœur d'Alex et sa curiosité mal placé, Anthony le caïd du lycée de plus en plus présent et les rêves étranges de Julie, rien ne sera aisé. Et pour ne rien arranger, une drôle de douleur au bras vient contrarier la jeune femme...

Après un premier tome, convaincant, qui posait les bases d'une intrigue à tiroirs prenante, Dugomier (scénario), Clarke (dessins) et MiKL (couleurs) creusent un peu plus leur sillon. Avec Douleurs fantômes, leurs héros se retrouvent à nouveau au cœur d'une trame entre fantastique et urbex dans laquelle leurs dons leurs seront à nouveau utiles. En effet, le scénariste des Enfants de la résistance prend un malin plaisir à jouer les équilibristes entre les scènes en journée au lycée et les escapades nocturnes de Julie et Alex. Savante combinaison de relations familiales tourmentées et de questionnements adolescents, l'auteur capte rapidement l'attention et entretient le suspense.

Très à l'aise lui aussi entre ces deux mondes, Clarke passe d'une ambiance à l'autre avec la même facilité. Sa mise en scène, comme le soin qu'il apporte à ses noirs et sa gestion des ombres, confèrent ce qu'il faut d'inquiétant à l'atmosphère qui se dégage d'une trame qui se densifie sagement. Loin d'avoir révélé tous ses secrets, l'histoire qui lie les deux protagonistes avance en même temps que les mystères qui entourent les jumelles se dévoilent. Un double nœud, véritable moteur narratif, qui risque de réserver encore bien des surprises.


Réussi, ce deuxième opus ravira les fans du premier épisode. Pour les moins convaincus, le mélange des genres et une intrigue qui ne lève pas vraiment le voile sur ses mystères risquent de les laisser sur le bord de la route. Ce Douleurs fantômes s'avère toutefois bien mené et tisse un peu plus une toile originale aux contours encore à découvrir.

Lire la chronique du tome 1.

Moyenne des chroniqueurs
6.0