Maîtres Assassins 1. Osahar

E n Ardaigne, aujourd'hui plus que jamais, ce sont les guildes qui mènent le pays à la baguette. Respectée parce que particulièrement redoutée, celle des Maîtres Assassins œuvre sournoisement et obéit, sans aucun état d'âme, à celui qui payera le mieux. À sa tête, il y a Neferis, une créature aussi belle qu'elle est efficace une rapière à la main. Mais cela ne suffit pas pour se débarrasser une bonne fois pour toutes d'une confrérie rivale qui a tenté à plusieurs reprises de l'assassiner. Seul Gadael, un homme qui possède un don unique et extraordinaire, pourrait la sortir d'affaire.

« Les cadavres furent livrés aux flammes histoire d'éclairer les consciences sur ce qu'il advenait quand on s'en prenait à nous. »

Spin-off des Maitres inquisiteurs et passerelle pour les contrées occupées par les Mages ou encore les Nains, Les Maîtres Assassins annoncent la couleur : ils seront pensés et conçus dans la plus pure tradition de ce que savent faire de mieux les Éditions Soleil Productions. Du grand spectacle au sein d'une fantasy épique attend le lectorat consommateur et adepte de ce genre littéraire. Celui qui s'y colle n'est autre que Sylvain Cordurié, celui-là même qui a souvent contribué au succès des terres d'Arran. Tel un bon « tonton », c'est comme s'il parvenait à infiltrer un milieu très fermé et hostile pour pouvoir en relater du mieux possible les rouages et le mode de fonctionnement. À l'instar de la superbe trilogie de Fiona McIntosh, Le Dernier Souffle, ce sont l'aura, le rôle et le pouvoir singulier de l'acteur principal qui soulèvent l'ouvrage pour le rendre trépidant, et ce, malgré une chute qui ne se démarque pas des standards. Les scènes d'action pullulent, superbement mises en valeur par le coup de crayon remarquable de précision de Gianluca Gugliotta (Cœurs gelés, Secret Warriors).

Lancement réussi pour un premier volume qui ne manque pas d'intérêts, notamment parce qu'il parvient à développer quelques idées imaginaires originales que les initiés ne manqueront pas d'apprécier.

Moyenne des chroniqueurs
7.0